Travailleurs étrangers temporaires, de nouvelles exigences dénoncées par différents partenaires du milieu

Le 12 avril dernier, le Conseil du patronat du Québec accompagné de différents partenaires du milieu se sont réunis, à Sainte-Marie, pour dénoncer les nouvelles exigences mises de l’avant par le gouvernement du Canada limitant l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires.

Le principal changement dénoncé est le retour du visa obligatoire pour les travailleurs étrangers temporaires mexicains. Depuis plus de 7 ans, le gouvernement fédéral avait permis la libre circulation des Mexicains au Canada. Ce rapide changement de cap risque d’occasionner des conséquences économiques importantes et négatives sur l’ensemble des entreprises de la région.

Des partenaires qui en avaient long à dire

Mme Line Breton, vice-présidente aux ressources humaines de l’entreprise duBreton de Saint-Bernard, et Mme Manon Viel, vice-présidente capital humain pour le Groupe Mundial de Saint-Lambert-de-Lauzon, ont pris part à l’événement afin de souligner l’impact négatif de ces mesures.

Pour sa part, Mme Breton a d’emblée mentionné les pertes importantes attribuées au manque de main-d’œuvre et que cette nouvelle réglementation doublera le temps des procédures passant de 3 à 6 mois. Mme Viel a, de son côté, ajouté que cela amènera son lot de stress et de détresse pour les travailleurs qui avaient déjà été recrutés et que l’arrivée était prévue sous peu.

  1. Gaétan Vachon, maire de la ville de Sainte-Marie et préfet de la MRC de La Nouvelle-Beauce, a aussi souhaité lancer un message au gouvernement : « Laissez venir les gens cette année, on va leur donner de la documentation… Ça nous aurait donné du temps et ça n’aurait pas mis les entreprises dans le trouble. Quand on veut implanter un règlement, il faut prendre le temps de bien faire les choses. »

À ce jour, où en sommes-nous?

Plusieurs travailleurs ne sont pas encore arrivés dont certains sont des travailleurs qui reviennent année après année, et ce, depuis plusieurs années. Les employeurs n’ont eu d’autres choix que de se bâtir une équipe temporaire afin d’assurer une stabilité dans les opérations. Cette situation amène les employeurs à consacrer beaucoup de temps et d’énergie à gérer des éléments non productifs. Le fait de ne pas pouvoir compter sur les travailleurs étrangers attendus, ils doivent composer avec des retards dans les travaux, des plaintes de clients, des inquiétudes de la clientèle, mais aussi des employés, une charge de travail excessive sur les employés en place, et ce, sans compter la perte de revenu et la hausse des dépenses qu’engendrent ces circonstances. Heureusement, la plupart ont réussi à stabiliser la situation et travaillent en mode rattrapage. Malheureusement, ce contexte difficile ne permettra pas à certaines entreprises de réaliser leurs projets de croissances cette année et passeront à côté d’opportunités.

Sur la photo: Karl Blackburn, Conseil du patronat du Québec (CPQ), Line Breton, duBreton, Manon Viel, Groupe Mundial, Hélène Latulippe, Conseil économique de Beauce et Gaétan Vachon, préfet de la MRC de La Nouvelle-Beauce.