Recrutement international : Les mises à jour 2021

Le contexte actuel amène plusieurs changements au niveau des normes et des tendances en ce qui a trait à l’embauche de travailleurs étrangers. DENB, en collaboration avec Québec International et BB Immigration, a accueilli, lors d’un Webinaire présenté le 21 octobre, Mme Marie-Josée Chouinard ainsi que Me Roger Pichette afin d’informer les participants des dernières mises à jour dans ce domaine. Voici un petit aperçu de certains éléments discutés.

Dans le contexte de la pandémie, quels sont les facteurs que les entreprises doivent surveiller dans un pays avant d’entamer des démarches au niveau du recrutement à l’international?

D’abord, plus la couverture vaccinale est large et étendue dans un pays, plus cela donne un bon indice qu’un grand nombre de personnes sont vaccinées. Ensuite, il est important de s’informer des vaccins homologués au Canada afin de s’assurer que la dose administrée au futur candidat est autorisée ici. Si le candidat vient avec sa famille, celle-ci doit également respecter la même exigence vaccinale. De plus, à très court terme, il est essentiel de valider les diverses mesures relatives aux voyages et aux frontières. Tout dépendamment des fluctuations en fonction du contexte épidémiologique du pays, il pourrait aussi y avoir des suspensions de vols en provenance de certains pays.

Quelles sont les professions que vous avez remarquées nécessitant très souvent le recrutement à l’international?

Le domaine de la santé est un secteur où le recrutement à l’international est en forte demande, soit pour des infirmières ou des préposés aux bénéficiaires. Un autre type d’emploi où la demande est très difficile à combler localement est les spécialistes en informatique. Aussi, comme c’était le cas avant la pandémie, le secteur manufacturier avec des postes spécialisés comme machiniste, soudeur, électromécanicien, demeure très populaire au niveau du recrutement international. Enfin, le secteur de la restauration, soit les profils de cuisinier et chef sont maintenant en grande demande. La rareté de main-d’œuvre se fait sentir dans d’autres secteurs également et elle est de plus en plus diversifiée.

À quoi les entreprises doivent-elles s’attendre en termes de délai d’arrivée de leur nouvelle recrue?

Il faut prévoir 6 à 9 mois, en moyenne. Certains pays ont moins d’exigences à l’entrée tandis que pour d’autres c’est plus difficile à cause des enjeux de santé publique, de sécurité, d’émission des visas d’entrée, etc.

Est-ce que le ministère de l’Immigration a apporté des changements lors de nouvelles demandes si l’on se compare à ce qu’il existait avant la pandémie?

Du côté du gouvernement fédéral, plusieurs politiques d’intérêt public sont venues faciliter le changement de poste pour les travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie. Il y a eu aussi des droits de travail pour les étudiants qui ont été élargis pendant une certaine période. Pour ce qui est du provincial, il y a eu deux changements, soit une réforme du programme d’expérience québécoise et le lancement de la plateforme Arrima.

Concernant les nouvelles annonces des gouvernements qui ont eu lieu cet été (l’augmentation du seuil de travailleurs étrangers, l’admissibilité de certaines professions de type C au traitement simplifié), pouvez-vous nous en dire davantage?

Les annonces ont été faites, mais la mécanique d’application n’a toujours pas été divulguée. Dans les prochaines semaines ou prochains mois, nous espérons avoir plus de précisions ainsi que la date d’entrée en vigueur de ces modifications annoncées.

Relativement à ses annonces, le Consensus québécois en immigration a adopté une résolution le 13 octobre dernier concernant les assouplissements négociés avec le fédéral dans le cadre d’un projet pilote du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Toutefois, la mise en application n’est pas encore effective à ce jour.

Vous souhaitez en savoir davantage? Sachez qu’il existe trois types de catégories de personnes autorisées à rendre des services en immigration : avocat, notaire et consultants réglementés. Ceux-ci doivent aussi faire partie de la liste des consultants reconnus par le ministère de l’Immigration. Avant d’entreprendre ce genre de démarches, il est essentiel d’avoir recours à une personne d’expérience dans ce domaine et de prendre des références. Un membre de l’équipe de DENB se fera un plaisir de vous référer à la bonne ressource.

*Le masculin est utilisé afin de rendre le texte moins lourd lors de la lecture.